lundi 2 juin 2008


La réflexion qui a suscité cette exposition est aussi riche que celle qu'elle suscite. Les commissaires ont en effet voulu montré que même si les croyances traditionnelles ont disparu de l'art, l'ombre de dieu subsiste sous diverses formes. L'exposition est à la fois thématique et chronologique. Attention! Elle demande de prendre son temps car elle est relativement longue. Toutes les informations sur le site dédié où vous pouvez voir des images et des films :
http://traces-du-sacre.centrepompidou.fr
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Cette exposition permet de réfléchir aux relations complexes qu'entretiennent l'art moderne et la religion (ou du moins le sacré). Le première salle montre en effet dans quelle trace toute l'exposition va se dérouler : celle de Nietzsche et de son affirmation inaugurale : Dieu est mort.
Je saisis l'occasion pour souligner à quel point les arts communiquent entre eux au sens (où Baudelaire parle de correspondances) à propos de L'après-midi d'un faune. Cette œuvre est en effet multiple : un poème, une composition musicale et une chorégraphie. L'exposition Traces du sacré consacre une section aux Danses sacrées qui sont un moyen de faire venir l'esprit dans le corps du danseur (voir Marya Wigman). La chorégraphie créée par Nijinsky fait l'objet d'une vitrine.



















Il ne faut pas oublier qu'à l'origine, L'après-midi d'un faune est un poème de Mallarmé.
http://patachonf.free.fr/musique/debussy/mallarme.php
propose le poème, des illustrations et des commentaires portant également sur l'œuvre de Debussy. Ce compositeur français, avant-gardiste comme Mallarmé, a composé ce poème symphonique. Il est intéressant de noter que tout en s'inspirant du poème de Mallarmé, la musique de Debussy n'en est pas la simple mise en musique. Il en va de même pour la chorégraphie de Nijinsky.