vendredi 26 avril 2013

Dynamo, Grand Palais


Dynamo fut une des grandes expositions de la saison dernière. Une exposition a priori intéressante, sur un thème qui revient un peu à la mode dans le monde des conservateurs à la suite du regain d'intérêt pour l'art cinétique des années 70. 
Cependant, comme toujours au Grand Palais, réservation obligatoire et salles bondées dans lesquelles il faut patienter pour espérer entrapercevoir les œuvres, d'autant plus le premier week-end des vacances des parisiens... Visiblement le grand public avait été séduit par le thème l'exposition : des formes et des couleurs en mouvement, ça devait bien être chouette et même un peu rigolo ! Alors, on avait pas hésité à trainer toute la famille, tonton Georges et tata Annick avec tous les enfants...
Les choix muséographiques se sont révélés discutables, à commencer par l'ordre de l'exposition. Les premières salles (trop petites pour accueillir le flux des entrants) s'ouvraient sur des œuvres contemporaines dont un Anish Kapoor, tandis que l'exposition se refermait sur les pionniers de l'art cinétique. Cet ordre antéchronologique n'était cependant justifié par rien (et surtout pas le titre de l'exposition) et les salles s'organisaient de façon thématique.
Ensuite, les œuvres exposées étaient beaucoup trop nombreuses. Je sais qu'il peut paraître surprenant de se plaindre qu'il y ait trop d’œuvres dans une exposition et qu'en général, mieux vaut ça que le contraire ! Certes... Cependant, les œuvres en question s'imposaient visuellement, physiquement au spectateur, parfois de façon violente. L’œil était sans cesse sollicité et avant tout dans sa dimension ophtalmique. On ressortait de cette exposition avec une légère fatigue visuelle, un peu de brouillard dans la tête. Cette multiplication des œuvres cherchait-elle à compenser un apparent manque d'intellectualité des œuvres ? Le second effet pervers d'une telle accumulation est qu'on ne retient plus ce qu'on a vu, tellement on en a vu !
Les installations dans grands espaces du musée (voute d'escalier, terrasse, en photo ci-dessus) apportaient heureusement un peu de repos et de distance.