Ce soir, la révélation des Victoires de la musique classique de l'an passé : David Greilsammer. Pour préparer ce concert j'avais écouté l'enregistrement primé : Fantaisie-Fantasme. Étonnant mais très actuel : un programme de classiques "classiques" (Bach, Brahms, Mozart) et de classiques "modernes" (Keren, Ligeti, Cage). L'intérêt d'un tel choix réside dans le dialogue ou les contrastes qui naissent de la succession des morceaux, parfois même de leur parentés. Pour ceux qui connaissent et aiment Bach ou Brahms, Greilsammer offre l'opportunité de les écouter autrement (n'est-ce pas le mérite d'une interprétation?). Pour ceux qui ne connaissent pas, voire abhorrent le musique moderne, ce pianiste et ce choix sont une très bonne initiation.
Le même esprit habitait la programmation de ce lundi soir, qui n'avait attiré que bien peu de monde (comparé au soir de Chopin par Planès, voir billet suivant). Le pianiste lui -même dans le programme le précisait. Il s'agissait d'enchaîner parfois sans silence des compositions modernes (Glass, Byrnes, Muhly, Porat) et des morceaux de la tradition (Rameau, Frescobaldi, Mozart et Monteverdi).
David Greilsammer est un jeune homme (aux lourds et nombreux engagements comme le rappelle le programme...), mince, à la chevelure bouclée qui s'est présenté en costume noir et chaussures dorées. Le récital a commencé par une morceau lent, dans un esprit un peu jazz en effet qui s'est prolongé sans interruption par la gavotte de Rameau et ses doubles qu'il a joué d'une manière inouïe, et pourtant j'en ai de nombreux enregistrements... Les conservateurs crieront à l'hérésie, pour ma part je trouve qu'il a réussi à me faire entendre ce que je n'avais pas jamais entendu dans Rameau. Le pianiste se montre par contre beaucoup plus traditionnel, presque académique dans Mozart. Les pièces continuent de s'enchaîner et les partitions de tomber car Greilsammer semble avoir l'habitude de laisser au sol ce qu'il vient d'achever. Deux grandes découvertes : un version pour piano de L'Orfeo de Monteverdi dont je n'ai pas pu identifier précisément la source. Ensuite en création mondiale : Whaam! de Matan Porat, présent dans la salle. Encore un morceau très jazz, inspiré par le hard bop et qui se clôt par la fermeture violente du couvercle du clavier et l'éjection rapide du pianiste de son tabouret!! Une quasi performance!
Une belle soirée découverte.
Le même esprit habitait la programmation de ce lundi soir, qui n'avait attiré que bien peu de monde (comparé au soir de Chopin par Planès, voir billet suivant). Le pianiste lui -même dans le programme le précisait. Il s'agissait d'enchaîner parfois sans silence des compositions modernes (Glass, Byrnes, Muhly, Porat) et des morceaux de la tradition (Rameau, Frescobaldi, Mozart et Monteverdi).
David Greilsammer est un jeune homme (aux lourds et nombreux engagements comme le rappelle le programme...), mince, à la chevelure bouclée qui s'est présenté en costume noir et chaussures dorées. Le récital a commencé par une morceau lent, dans un esprit un peu jazz en effet qui s'est prolongé sans interruption par la gavotte de Rameau et ses doubles qu'il a joué d'une manière inouïe, et pourtant j'en ai de nombreux enregistrements... Les conservateurs crieront à l'hérésie, pour ma part je trouve qu'il a réussi à me faire entendre ce que je n'avais pas jamais entendu dans Rameau. Le pianiste se montre par contre beaucoup plus traditionnel, presque académique dans Mozart. Les pièces continuent de s'enchaîner et les partitions de tomber car Greilsammer semble avoir l'habitude de laisser au sol ce qu'il vient d'achever. Deux grandes découvertes : un version pour piano de L'Orfeo de Monteverdi dont je n'ai pas pu identifier précisément la source. Ensuite en création mondiale : Whaam! de Matan Porat, présent dans la salle. Encore un morceau très jazz, inspiré par le hard bop et qui se clôt par la fermeture violente du couvercle du clavier et l'éjection rapide du pianiste de son tabouret!! Une quasi performance!
Une belle soirée découverte.