lundi 8 février 2010

Chopin, Alain Planès, Théâtre des Bouffes du Nord

La déferlante Chopin bat son plein et les Bouffes du Nord étaient bien remplies ce soir. Alain Planès donnait un programme que Chopin avait joué le 21 février 1846 sur pianoforte Pleyel avec lequel Chopin avait joué. Nous étions dans une approche doublement historienne. Le pianoforte était une belle pièce de musée qui a suscité la curiosité de nombreux auditeurs pendant l'entracte mais que les agents du théâtre gardaient à distance. Le programme était varié mais dans l'ensemble des pièces plutôt lentes, rien de très brillant, comme certaines valses. Le son du pianoforte semble en avoir surpris plus d'un. Il est vrai que le son est moins clair et puissant qu'un piano classique. Les morceaux se révélaient ainsi beaucoup plus nostalgiques et Chopin moins romantique, au sens courant du terme. Pourtant il me semble que le jeu constant de Chopin sur les modulations à l'intérieur d'une même composition se font plus entendre sur cet instrument. Planès un musicien d'une grande subtilité. Il est très exigeant. Il attend que le public ait fait un silence complet avant de jouer et il a manifesté un signe d'agacement (légitime!) quand une impolie a fouillé dans un sac plastique bruyant!
Une soirée exigeante à tous niveaux.

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